29/08/2008

Hollidays! (part 1)

Fin juillet-début août je suis allée en Bretagne pour aller voir à Rennes l'exposition sur le mythe du roi Arthur aux Champs Libres. L'expo en elle-même prenant une demie-journée, les trois jours là-bas ont surtout été une occasion de revisiter la ville et de retourner en Brocéliande après plus de 15 ans.

Premier constat, ça doit être génétique ou je sais pas, mais à peine arrivée dans une ville c'est le grand bouquiniste-disquaire local qui m'attire (à savoir le Virgin ici). Ok, la pluie qui s'est mise à tomber 10 minutes après que nous ayons garé la voiture a pas mal aidé à ce repli dans un antre de débauche, surtout un lundi, grand jour de fermeture pour la plupart des magasins. Bref, quelques achats plus tard il était temps de regagner le camping et de dormir.

Après la visite de l'expo le lendemain midi, nous nous sommes attelés à visiter la ville en suivant le circuit préconisé par l'office du tourisme. Il nous a fait passer par les coins les plus anciens de la ville, ce qui nous a fait croiser moultes maisons médiévales et quelques belles églises. J'ai du coup fait le plein de photos d'architecture. La journée en elle-même a été crevante, parce qu'on a énormément marché.

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Les vestiges de l'une des portes de la ville et de ses murailles.

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Une des maisons typiques du vieux Rennes.

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Quand le chat n'est pas là...

L'expo à proprement parler m'a un peu déçue, essentiellement parce qu'elle n'allait pas assez au bout de certaines choses (la salle de Camelot était quasi vide à part un petit diorama, la salle sur les échecs était assez obscure dans son utilité) mais les pièces exposées étaient très belles ce qui valait largement le déplacement.

La plus grosse partie du séjour a été le lendemain où nous sommes allés en Brocéliande. Après un arrêt à Paimpont pour se sustenter, nous avons filé vers Tréhorenteuc et le Val sans retour.

L'église de Tréhorenteuc a été entièrement refaite à la fin de la seconde guerre mondiale sous la houlette de l'abbé Gillard qui était très versé dans le symbolisme. L'ensemble de l'église a été décorée autour du thème de Graal et des légendes arthuriennes pour leur lien avec le christianisme. L'ensemble est très beau et a été bien mis en valeur.

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L'église de Tréhorenteuc.

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La mosaïque du cerf blanc (le Christ) et des quatre lions (les évangélistes), apparaissant sur le Pas de Merlin (la pierre rectangulaire rouge) à Arthur.

Le Val Sans Retour, quant à lui, se situe à quelques mètres. Il s'agit d'une gigantesque balafre dans le relief qui abrite deux lacs, dont le fameux Miroir aux Fées. Sur sa crête se trouve le siège de Merlin et le rocher des faux amants, en forme de cœur (sous un certain angle). La promenade en elle-même fait 3 kilomètres, dont un bon en grimpette. L'ensemble est très beau, surtout sous le soleil qu'il y avait (qu'on me dise pas que la Bretagne est pluvieuse, parce que le niveau de l'eau était bas!) et on a aucun mal à comprendre pourquoi Félix Bonamy (au 19 ème siècle), y a situé la prison des amants infidèles piégés par la fée Morgane.

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Le miroir aux fées.

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Le Val sans Retour.

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On a sacrément grimpé! (le miroir aux fées vu d'en haut).

Le troisième jour, celui du départ, nous avons refait un passage en Brocéliande pour aller visiter le Centre de l'Imaginaire Arthurien à Comper, château de la dame du lac. Il y avait une exposition sur les légendes celtiques, avec de très belles mises en scène, et aussi les rencontres de l'imaginaires, avec des dessins et planches de Barbucci et Canepa, Alex Alice, Brucero, Istin,... j'ai regretté de ne pas être restée un peu plus pour assister aux dédicaces et au concert de Cécile Corbel.

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Le château de Comper en Brocéliande.

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Le lac de la dame du même nom.

Bref, un beau petit séjour magique, qui sera à refaire, ne serais-ce que pour finir d'explorer Brocéliande (je n'ai toujours pas été voir la fontaine de Barenton, à chaque fois c'est un rendez-vous raté) !!

*Si vous voulez les images en entier, cliquez dessus ^^*

28/08/2008

Obon Matsuri

L'Obon Matsuri (aussi appellée Urabon, qui viendrait du sanskrit Ullambana, "pendu à l'envers en enfer") ou fête des lanternes se déroule du 13 au 19 août au Japon (dans les cantons suivant le calendrier lunaire elle se déroule en juillet). Il s'agit de l'équivalent de notre Toussaint (ou Halloween) dans la religion Bouddhiste. Elle sert à honorer les ancêtres et c'est la plus grande période de vacances de l'année.

Durant les trois jours de cette fête on raconte que les défunts sont autorisés à quitter le monde des morts (Meikai), dont les couvercles sont ouverts pour l'occassion, pour visiter leurs familles. Le monde des Enfers est en effet vu comme une sorte de chaudron au couvercle hermétiquement fermé. S'il s'ouvre les démons et les âmes en peine s'en échappent pour tourmenter les vivants.

Lors de l'Obon d'accueille les gens se rendent donc sur les tombes pour les nettoyer, les fleurir et les arroser de saké. Puis on place des lanternes tout le long du chemin qui mène du cimetière aux maisons des familles pour permettre aux défunts de trouver leur chemin (mukaebi), chaque maison étant signalée par une lanterne. On prépare également un repas avec un couvert et une place pour les esprits ainsi qu'une place dans la maison pour séjouner durant ces trois jours.

Dans les temples ou sur la place du village les gens se réunissent pour faire la fête autour d'étals (yatai) de nourriture, de boisson et de jeux et une fois d eplus les jeunes filles revêtent leur plus beau yukata de coton. Chaque soir on danse le bon odori au son des taiko (tambours) installés sur une estrade autour de laquelle les gens évoluent. Certains se déguisent en esprits ou en démons pour effrayer les plus jeunes.

Le dernier jour (Obon d'adieu) les âmes des ancêtres sont reconduites vers le royaume des morts lors de l'okuribi. A la nuit tombée, on allume de petites lanternes de papier posées sur une structure en bois qui sont ensuite déposées dans l'eau (fleuve, rivière, lac ou mer) et qui serviront à éclairer le chemin du retour des défunts en suivant les courants (shorô nagashi). Dans certaines région la fête est parfois l'occasion pour la ville ou le sanctuaire local d'oragniser des festivités grandioses.

L'Obon est à la fois une fête extrêmement religieuse, mais aussi un moment de fête, et celui où l'on se souvient de ceux qui nous ont quitté et où l'on peut retourner dans sa famille, surtout pour ceux qui ont du s'éloigner pour aller travailler notamment dans les grandes métropoles.

Vous pouvez trouver ici de très belles photos de cette fête.