14/09/2008

Omnia


Partie à la recherche du deuxième album de Cécile Corbel (Song Book 1), j'ai du fouiller un petit peu les bacs de mon disquaire (que c'est pas la F**C où le cd en question était en tête de gondole *sigh*), et je suis tombée sur un groupe que je ne connaissais pas du tout. Il faut dire que jusque là le pagan folk, à part Haggalaz Rune Dance, je n'en avais pas trop écouté. Là c'est la pochette du cd (Alive!) qui m'a attirée. En effet, elle est réalisée par Alan Lee (celui qui illustre les romans de Tolkien et qui a bossé avec John Howe sur le film de Jackson pour ceux qui ne verraient pas de qui je parle ^^). Sauf que vivant avec une personne qui a connu une mésaventure malencontreuse au sujet d'une pochette de cd très belle mais au contenu pas du tout top, je me suis d'abord renseigné sur le groupe pour savoir si ça allait me brancher.

Le résultat? Un gros coup de cœur pour le groupe néerlandais Omnia (toutes choses en latin)! Leur musique est à la fois celtique, tribale et rythmée, avec des instruments traditionnels (vielle, flûte, tambour) et plus inattendus (digeridoo). La chanteuse a une jolie voix très agréable et le chanteur une voix puissante et tonique. L'ensemble dégage beaucoup de bonne humeur et de puissance. C'est un groupe qui peut tout aussi bien contenter les amateurs de musique celtique un peu péchue, d'ambiance médiévale et les fans de pagan folk. Le seul hic, c'est que leurs albums ne sont pas distribués en France et ne sont donc disponibles qu'en import. De plus leurs quatre premiers albums ne sont plus édités, mais les autres disponibles offrent un panel très intéressant, avec notamment un live qui vaut le détour.

Pour plus d'info, allez donc voir sur leur site officiel, où certains morceaux sont téléchargeables. A écouter d'office Get the halflings, inspirée de la série de films sus-citées et hélas indisponible en album :p.

Petits ajouts : outre la couverture de leur dernier album, Alive!, après écoute du live et de l'album Pagan Folk, mon avis est plus que confirmé. Que du bon! ^^ Sur scène ils ont la pêche (en plus l'acoustique de l'église est géniale), et le live permet de découvrir un ou deux titres des albums introuvables. Quant à Pagan Folk, il réunit des morceaux d'inspiration irlandaise, bretonne, germanique et même afghane. Le tout est doté d'une énorme énergie, avec un fond culturel qui n'est pas que païen. Bref, que du bonheur!

07/09/2008

Tsukimi

Puisque Manu évoque cette fête d'origine chinoise sur son blog, autant parler de son équivalent japonais ici. ^^

Le tsukimi (ou contemplation de la lune) est une fête qui a été importée au Japon à l'époque Heian (VIIIème - XIIème siècles) où les nobles de la cour se réunissaient pour contempler la lune. Cette pratique s'est popularisée sous l'ère Edo (XIIème - XIXème siècles) dans les milieux paysans, où elle est devenue une fête des moissons.

Cette fête, comme en Chine, honore la première pleine lune d'automne, au milieu du mois de septembre et sert de conclusion à la période des moissons.

A la nuit tombée, les gens se réunissent dans un endroit dégagé pour observer la pleine lune en famille, soit en pleine campagne, soit dans les sanctuaires ou les parcs en ville. L'endroit est décoré de fleurs de saison et d'herbes coupées et on fait offrande à la lune de boulettes de riz sucré (des tsukimi dango), de sake et de fruits pour la remercier de la richesse des récoltes de l'année. Puis, comme à l'ère Heian, on contemple la lune tout en exécutant la cérémonie du thé et en composant des poèmes sur la lune, au son de la musique traditionnelle.

Comme pour l'ensemble des fêtes japonaises, le tsukimi peut avoir lieu dans certaines régions au 15 août, suivant le calendrier lunaire.

Le tsukimi fait partie de ces fêtes saisonnières, comme l'hanami (contemplation des cerisiers en fleurs au printemps), qui ne donnent pas lieu à de grandes fêtes, mais qui sont encore respectées par certains comme marquant le changement des saisons. Cependant, au contraire de la floraison des cerisiers, période très attendue au Japon tous les ans et où il y a foule dans les parcs, la contemplation de la première lune d'automne tend à disparaitre, peut-être parce qu'il ne s'agit pas à l'origine d'une tradition propre à l'archipel nippon.

Petit détail amusant (et souvent connu des occidentaux, parce que relayé dans les manga et anime), au Japon, on raconte que la lune est habitée par un ou deux lapins qui frabriquent des gâteaux de riz gluant, et qu'on peut les voir à l'oeuvre lors de la pleine lune. ^^