Alors, on se doutait bien que dès l'annonce du reboot made in Netflix de Saint Seiya, j'ai frétillé grave. Ça s'est gâté après les premières bandes annonces, qui m'ont, sans surprise, dévoilé une soupe graphique à faire pleurer un aveugle (oui, j'ai toujours du mal avec l'animation par ordi faite d'aplats dégueux et de couleurs criardes) qui m'a fait d'autant plus adorer le film 3D sorti en 2014. Ce dernier avait le mérite de dépoussiérer le scénario d'origine et d'être graphiquement agréable à voir. Un win win en somme.
Donc, j'avais vu les bandes annonces, bondi face au visuel et au scénar complètement loufoque et évidemment poussé un gros WTF en voyant ce pauvre Shun. Mais, me disant que l'honnêteté intellectuelle voulait quand même que je regarde ce truc avant de complètement le vomir, je me suis donc infligée les 6 épisodes mis en ligne par Netflix. Spoiler : j'ai toujours pas aimé, j'ai regardé les 3 derniers en accéléré et après je suis allée voir un épisode de Soul of Gold pour me laver les yeux, c'est dire !!
Oui, j'ai choisi une image du film, et je vous proute. |
Des années plus tard, Seiya, qui s'est démerdé tout seul pour grandir et fait du skate dans la rue, se fait agresser par un gang en voulant aider un type. En plein milieu de la raclée, il se met à briller (c'était donc génétique !!!) et envoie voler ses assaillants, tout en étant filmé (maudits smartphone et réseaux sociaux). Il est, dans la foulée, contacté par Mistumasa Kido qui lui raconte la légende d'Athéna, des chevaliers, du Sanctuaire et de tout le bazar qui s'en suit. Il lui explique également qu'il a trouvé l'armure du Sagittaire avec un de ses amis, le vil Vander Graad, qu'on ne confondra pas avec Vanderkalax (on se rappellera que Graad était le nom de la fondation de Mistumasa Kido dans le manga et l'anime) qui a décidé qu'au fond la méthode de Kido n'était pas la bonne et veut récupérer l'armure du Sagittaire, parce que Mitsumasa il est trop gentil et rêveur avec ses légendes à l'eau de rose. D'ailleurs il est là, à la porte avec son armée. Ah pis le Sanctuaire il tuerait bien Athéna au passage (mais ne surtout pas dire à l'ado réfractaire que c'est la gamine à côté de toi, hey banane !)
Bref, Seiya accepte de partir s’entraîner au Sanctuaire, Saori (Sienna... Urgh) arrive à fuir grâce à Tatsumi (qui a le mélange du nom de Sherlock et de son frère, why Netflix ?!!) et voilà !! Et ce n'était que l'épisode 1.
Par la suite la série est un vague mélange de l'oeuvre originale (entrainement de Seiya, bataille contre Cassios pour avoir l'armure, tournois des chevaliers de Bronze, Ikki -Nero, ça le pose direct en grand vilain par beau- qui débarque de nulle part pour prendre l'armure d'or, Hyoga, -pardon MAGNUS!!!- envoyé par le sanctuaire pour mettre fin à un tournois indigne, Shiryu -Long- qui se la pète avec son bouclier, ...) et des inventions totalement WTF : Marine a un masque mais pas Shina, qui au passage est désormais membre permanente du fan club de Kiss, bourdel c'est quoi ce maquillage de mardre ?!!! Le tournois se passe maintenant en plein désert, de façon clandestine, avec une purin d'intelligence artificielle qui fait des blagues pourries, et, évidemment, Shun qui est une fille, parce qu'un mec avec des sentiments, de la sensibilité et une préférence pour la défense, ça ne peut pas exister ! Et c'est connu, les filles ça chouine tout le temps !
Le plus beau, un combat épique des 4 chevaliers de bronze contre des hélicoptères et des avions de chasse, à coup de missiles détruits en plein vol par le météore de Pégase... Je... je... nope !! On comprend maintenant pourquoi j'ai accéléré le visionnage des derniers épisodes. A un moment, mon cerveau n'a plus réussi à assimiler la WTFerie de tout ça.
Je peux comprendre que le rythme, l'humour potache (mais qu'est-ce que Seiya est gonflant à ne rien prendre au sérieux !) qui n'arrive jamais au bon moment et est vraiment trop, et la modernisation a du plaire à pas mal, mais franchement, pour moi ça se classe au même niveau que beaucoup de productions de ces des dernières années, rermake ou pas. Steven Universe a eu du succès, alors on met tout à la sauce SU. Et franchement, c'est lassant et SU ce n'était pas ma tasse de thé.
On comprendra donc aisément pourquoi je suis ressortie de ce visionnage avec un arrière goût de périphérique, des démangeaisons et la rétine brûlée. La saga d'origine avait des défauts (ceux de son époque, du genre, etc), mais restait quand même bien au-dessus de ça. Si je devais conseiller un anime en relation avec Saint Seiya, je vous enverrais plus volontiers vers Saintia Shou, qui a le mérite d'être graphiquement sympa (même si, là encore, CG, CG, CG) et de proposer une réécriture assez intéressante de Saint Seiya.
(On me souffle dans l'oreillette que les prénoms US de nos héros seraient ceux choisis par les Américains au moment de la diffusion de l'anime d'origine chez eux. So sorry...)
En bref :
Titre : Knights of the Zodiac: Saint Seiya.
Pays d'origine : Japon - USA.
Producteur : Toei Animation.
Distributeur : Netflix.
Nombre d'épisodes : 6 x 23 minutes.
Date de diffusion : Juillet 2019 - ?
Note : 1/10 (pour la coolitude de Hyoga).