26/09/2010

L'écume des jours.


Colin, jeune oisif parisien, partage sa vie entre ses repas avec son ami Chick, admirateur fou de Jean-Sol Partre, et le jazz. Lorsque Chick rencontre la belle Alise, Colin décide de tomber lui aussi amoureux. Cela se fera lorsqu'il rencontrera la jolie Chloé, arrangée comme un air de Duke Ellington. Il l'épousera, mais le conte de fée prend un tour tragique lorsqu'un nénuphar commence à pousser dans la poitrine de Chloé et que Colin est ruiné...

J'avais lui ce roman de Boris Vian il y a très longtemps. Je suis retombée dessus cet été et me suis relancée dans sa lecture. Le monde onirique du roman, où les soleils entrent dans les pièces, où la lumière se brise comme du verre, les souris mangent du savon et les nuages roses entourent les amoureux, est construit sur des jeux d'images, de sons et d'idée. Vian a inventé des mots qui désignent des objets ou des animaux ordinaires pour nous, mais qui prennent  une dimension surnaturelle dans ce monde.

Le roman met en avant divers thème. Celui de l'inversion (les ouvriers sont plus riches que les ingénieurs!), la dénonciation du culte de la personnalité à travers le personnage de Partre (parodie de Sartre) et de la passion fanatique que lui voue Chick, l'amour sous toutes ses formes, la religion, montrée sous son jour hypocrite, et la musique, avec le jazz omniprésent, dans les musiques qu'écoute Colin, les noms des rues, des personnages.

C'est un roman onirique par sa forme, mais très réaliste par ses thèmes. Il est aussi très triste pour ses mêmes raison. En tout cas, en le relisant, je le trouve toujours aussi beau et prenant qu'à l'époque où je l'ai lu la première fois.

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